Paradis : Espoir

Fille de Teresa (Paradis : Amour - 2012) et nièce d’Anna-Maria (Paradis : Foi - 2012), Mélanie, 13 ans, accuse 81 kilos et 105-87-107 de mensurations pour 1m 64. Ayant intégré un Centre d’amaigrissement avec 15 autres adolescents, elle se lie d’amitié avec Verena, une fille jouant les affranchies. Entre activités sportives, conseils nutritionnels, batailles d’oreillers, premières cigarettes, alcool clandestin… Mélanie tombe amoureuse pour la première fois de sa vie… Hélas ! du directeur du Centre, un médecin de 40 ans son aîné. Avec une bienveillance par trop ambigüe, ce dernier repousse les tentatives de séduction désespérées mais tenaces de la jeune fille. Une nuit où elles ont trop bu, Mélanie et Verena font le mur et se rendent dans une discothèque locale. Sur place, deux jeunes DJ décident de profiter de la situation…

“C’est le désir des personnages d’atteindre leur rêve qui définit le Paradis” explique Ulrich Seidl. Sur un récit sensible, naturel, jamais scabreux mais redevenu ô combien sulfureux de nos jours avec sa référence assumée au Lolita de Nabokov, cet ultime chapitre de sa trilogie allusive aux vertus théologales attaque la tyrannie et la perversité de la beauté imposée par notre société alors même que l’obésité fait des ravages… Chacun des trois films est indépendant des deux autres.