Pasolini

Rome, novembre 1975. Pier Paolo Pasolini atteint le sommet de son art : réalisateur reconnu, écrivain talentueux et mordant, ce grand observateur de la société italienne dénonce, au péril de sa vie, le fascisme consumériste de ces concitoyens et les dérives de la nouvelle bourgeoisie transalpine. Dans ce biopic, nous suivons les dernières heures du maître : après avoir rencontré sa mère et ses amis proches, il prend le volant de son Alfa Romeo et se lance dans une tournée qui le mènera tout droit vers sa mort.

Inutile de présenter ce réalisateur figurant parmi les plus importants de l’histoire du cinéma. Brillamment interprété par Willem Dafoe, Pasolini occupe également une place de choix parmi les penseurs contestataires XXe siècle. Salué par la presse française et internationale, le nouveau long-métrage d’Abel Ferrara entend ainsi rendre hommage à une œuvre qu’il juge « incontournable ». À l’heure où les extrémismes de droite hantent à nouveau l’Europe, il n’est pas inutile de se pencher sur les réflexions de ce grand cinéaste italien.