Passage à l'acte

Médecin-psychanalyste réputé, Antoine Rivière possède une nombreuse clientèle, mais s'est couvert de dettes en faisant l'acquisition d'un somptueux hôtel particulier. Pressé par ses créanciers, il accepte tout nouveau patient et se trouve ainsi en présence d'un certain Edouard Berg, individu antipathique, qui lui avoue d'emblée être le meurtrier de sa femme. Il n'est évidemment pas question pour Rivière, en raison du secret professionnel, de dénoncer Berg. Mais l'assassin, par son obstination à le consulter alors qu'il souhaiterait le chasser de son cabinet, défie chaque fois davantage le psychiatre, l'amène par le dégoût qu'il lui inspire à vouloir faire justice lui-même. S'engage alors un subtil jeu du "chat et de la souris" dont l'aboutissement se révèlera des plus inattendus...

Une composition "en or" pour Patrick Timsit - qui s'est fait la tête de Peter Lorre -, parfaitement abject dans le rôle de Berg et dont c'est à coup sûr la meilleure prestation à l'écran. Daniel Auteuil, qui retrouve ici son metteur en scène de Lacenaire, interprète avec la même intensité ce drame à deux personnages. Le premier roman de Jean-Pierre Gattegno, "Neutralité malveillante", a trouvé dans Passage à l'acte une adaptation cinématographique d'une solide facture.