Pieta

Abandonné à sa naissance, sans ami ni famille, Kang-Do, 30 ans, est devenu un recouvreur de dettes sévissant dans un quartier de Séoul en passe d’être rasé. Cruel, violent et sans compassion, il n’hésite pas à mutiler les débiteurs afin qu’ils remboursent leurs dettes avec leurs indemnités d’assurances. Un jour, surgit Mi-Sun qui prétend être sa mère. Secoué dans sa sécheresse de cœur, il la rejette sans ménagement. Elle s’accroche, éplorée et repentante. Il l’humilie, elle persiste. Si bien qu’il finit par la croire. Alors, peu à peu, Mi-Sun et Kang-Do deviennent les mère et enfant qu’ils n’ont jamais été l’un pour l’autre. Pour Kang-Do, la peur de s’attacher finit même par laisser place à celle de perdre et de se retrouver à nouveau seul. C’est le moment que choisit Mi-Sun pour changer d’attitude et entrainer Kang-Do dans une terrifiante et implacable machination…

“Tout est peu à peu détruit à cause de l’argent” s’alarme Kim Ki-Duc, réalisateur du déjà magnifique Printemps, été, automne, hiver…et printemps (2003), avec ce 18e film qui lui vaut d’être le premier Coréen à avoir reçu le Lion d’Or à Venise (2012). À travers son récit éprouvant et implacable, mettant en scène la cruauté, la violence, l’amour et la rédemption, Pieta nous invite sans faux-fuyants à réfléchir sur ce que nous sommes en train de devenir…