Pour le pire et pour le meilleur

Melvin Udall écrit à la chaîne, dans son confortable appartement de Manhattan, des romans sentimentaux d'un lyrisme qui satisfait son sens de l'autodérision. Profondément misanthrope et, du même coup, prisonnier de sa solitude, il déteste son voisin de palier, Simon, artiste-peintre homosexuel. Maniaque jusqu'à l'obsession, Melvin attache la plus grande importance aux repas qu'il prend dans un restaurant où il n'admet d'être servi que par une certaine Carol. Son univers bascule le jour où l'agent de Simon l'oblige à prendre soin du chien de l'artiste, hospitalisé à la suite d'une agression. Melvin se prend d'une affection démesurée pour l'animal et, sur la lancée, considère d'une façon différente Carol qui lui demeurait jusqu'alors étrangère. Ne va-t-il pas jusqu'à prendre en charge les traitements qu'exige l'état de santé de l'enfant de cette jeune mère célibataire ! Mieux, il accepte de conduire Simon, ruiné, chez ses parents à des centaines de kilomètres de là. Une seule condition : Carol les accompagnera dans ce voyage pour le moins inattendu.

Une savoureuse comédie où James L. Brooks joue en virtuose des ruptures de ton, et qui vaut à Jack Nicholson, déjà son interprète dans Tendres passions, d'être nommé pour la 11e fois à l'Oscar du Meilleur Acteur.