Priscilla

A l'aube des années 1960-70, ce film traduit très bien l'atmosphère, us et coutumes, patriarcat. Les décors, la mode ,les belles américaines, les couleurs sont un régal. Intéressant de voir la vie de Priscilla peu connue. Orpheline de père à sa naissance, Elvis orphelin récent de sa mère, ces deux-là étaient faits pour se rencontrer ! La fin du film amorce la chute d'Elvis. J'ai été gênée par le choix des acteurs (trop grande différence de taille 45cm, Priscilla et Elvis 23cm). Ce drame est traité avec beaucoup de délicatesse grâce à l'empreinte féminine de Sofia Coppola.

Coppola réalise ici un très bon film. De la mise en scène parfaitement maitrisée (emprise psychologique dépeinte par des rideaux lourds toujours fermés où la lumière ne passe pas) à l'expression psychologique des personnages subtilement dénotée (le choix des tenues, du maquillage, de la hauteur des talons etc), on a ici un très bon film qui décrit l'emprise psychologique d'un showman sur une jeune adolescente. Rappelons-le, c'est un film sur Priscilla, son enfermement et sa libération, pas sur une icône masculine de la musique. Et sur ce point, c'est un sans faute. Petit bémol pour la (douce) lenteur du fil qui dépeint bien sûr l'ennui mortel de Priscilla dans sa cage dorée.

Le biopic de Priscilla Presley de sa rencontre avec le King alors qu'elle était encore collégienne à sa folle passion pour lui, sa découverte de ses penchants pour les femmes, la drogue, l'alcool, les médicaments, ses tendances à la violence, la colère et la domination, son souhait de la modeler selon ses souhaits telle une poupée, jusqu'à son mariage puis sa maternité puis la reprise en main de son destin à l'occasion de son divorce... un film qui révèle les penchants pédophiles, pervers, égocentriques du King qui exerçait une relation d'emprise toxique sur sa jeune épouse...

Film absolument vide et sans âme. Difficile de ne pas s'ennuyer. Je comprends le budget limité mais le problème ici est l'écriture décidément peu approfondie et très biaisée, pour monter une série de scènes qui veulent seulement faire avancer, à travers l'utilisation d'Elvis et de son ex-femme, le message habituel de un féminisme extrême où l'homme est méchant et la femme victime. Quelqu'un rappelle à Coppola que les relations sont beaucoup plus compliquées et que derrière chaque relation il y a bien plus. Elvis était bien plus que Priscilla elle-même, pas les deux caricatures vues dans ce film. Et un film avec Elvis sans sa musique en dit long.

Quel film plat et terne ! Sofia Coppola nous avait habitué a mieux. On se demande comment ce qui ressemble a une mini-série ennuyeuse et mal ficelée puisse sortir en salles.

Sofia Coppola réalise un film subtil et s'appuie sur ce que pense l'héroïne. On comprend l'influence subie par une adolescente de 14 ans, ne l'oublions pas, même si le King semble sincère. C'est une histoire bien racontée et Elvis n'est pas caricaturé. La vérité est peut-être une peu plus nuancée entre les deux protagonisteS mais le film passe par l'expression de Priscilla.

J'y suis allé par curiosité, résultat : un film caricatural, tous les torts du côté du mâle. La pauvre Priscilla est innocente comme Cendrillon et n'a forcément que des qualités tout en étant systématiquement forcée/manipulée par le méchant Elvis !! A quand un cinéma qui s'intéresse à la complexité des psychologies et des rapports homme/femme sans sombrer dans la facilité certes lucrative du pseudo féminisme ultra simpliste et tout aussi manipulateur ?

On s'ennuie devant ce film sauvé par sa bande originale. Le personnage principal est vide et finalement c'est le personnage d'Elvis qui prend le pas sur Priscilla alors qu'il est évident que la réalisatrice avait une réelle volonté de faire de l'épouse du King autre chose qu'une femme au foyer désespérée. Dommage.

le destin atypique d'une ado originaire et quelconque de 14 ans qui croise la route d'une star mondiale qui s'intéresse à elle alors que les femmes se jettent à ses pieds. le film (appuyé sur le livre de Priscilla et produit par elle) dépeint les illusions amoureuses perdues de Priscilla ou la lente transformation du "prince charmant" tant idéalisé et adulé en crapaud : rejet affectif et sexuel, des adultères en série, des mensonges, de la maltraitance psychologique, de la domination financière et psychologique, des addictions dans lesquelles le King toxique entraîne Priscilla... ce n'est pas de l'amour...

Sofia Coppola sait très bien nous faire entrer dans la personnalité de ses héroïnes. Ici encore le pari est réussi. L’actrice qui joue Priscilla est formidable, le récit est parfaitement mené. L’ambiance colle au passé. On suit la manière dont peu à peu la jeune femme est prise au piège et enfermée dans son rôle. J’ai beaucoup aimé et regrette juste de n’avoir pas été plus émue. Pour ne plus penser à cette triste histoire il nous reste à écouter la musique fabuleuse du king… Allez aussi voir Elvis puis celui ci.