Putty Hill

La ville de Baltimore semble être aux antipodes du rêve américain. Rongée par le crime et la pauvreté, elle a été le décor d’un drame contemporain. En effet, le jeune Cory vient de mourir d’une overdose d’héroïne. Cette disparition tragique devient alors le prétexte pour une rencontre entre la famille et les membres de la communauté. Autour de la figure de ce junkie décédé prématurément, les souvenirs foisonnent. Or, ce dernier hommage dépasse la simple dimension personnelle : au fil de leurs conversations, les différents interlocuteurs dressent donc un portrait mitigé de Baltimore.

Putty Hill a fait le tour de plusieurs festivals internationaux, tels que celui de Buenos Aires, de Boston ou de Berlin. L’intérêt suscité par ce film s’explique à la fois par sa « posture » et ses procédés de tournage. Maints commentateurs ont en effet souligné le fait qu’il s’agisse d’une véritable révélation dans le cinéma indépendant américain. Pour ce qui est des procédés, Matthew Porterfield oscille entre documentaire et fiction : le réalisateur a travaillé avec des acteurs non professionnels, en leur demandant d’assimiler l’histoire racontée.