Quand vient la nuit

D’un caractère taciturne, Bob Saginowski est barman chez son cousin Marv, gérant des lieux. En effet, suite à des dettes de jeu, Marv a vendu, voici dix ans, son établissement à un Tchétchène nommé Chovka Umarov qui a transformé le lieu en « bar-dépôt » destiné à blanchir son argent. Durant Noël, Marv se fait braquer par deux hommes masqués visiblement bien renseignés. Dans le même temps, Bob sauve un pitbull abandonné dans une poubelle et fait la connaissance de Diana Dunn. C’est alors qu’un certain Eric Deeds, psychopathe notoire, fait savoir à Bob qu’il est le propriétaire du chien et l’amant de Nadia. Et il compte bien récupérer les deux. Bob ne l’entend pas ainsi. Ces événements et l’approche du Super Bowl avec ses paris clandestins vont dès lors réveiller et solder les drames du passé…

Adapté d’une nouvelle de Dennis Lehane (Mystic River, Shutter Island), ce second film du réalisateur après son très remarqué Bullhead (2011) est d’une rare intensité. Ses couleurs envoûtantes et ses dialogues économes en mots font de cette histoire d’un homme qui sauve un chien devenant celle d’un chien qui sauve un homme un conte urbain aussi sombre que captivant sur la rédemption. Tom Hardy est magistral en héros « qu’on ne voit pas venir ».