Rainbow pour Rimbaud

A Charleville-Mézières, Robert, très grand, la trentaine, délire autour du personnage et de l'ouvre d'Arthur Rimbaud. A Paris, Isabelle, petite, fleur parmi les aubépines de son balcon, insouciante de leur "feu bactérien", pense qu'elle pourrait être une aubépine. Il fallait qu'un jour ils se rencontrent et deviennent amants. Partis en Afrique, Robert ne tarde pas à s'y prendre pour son poète de prédilection, poussant l'identification à un point tel qu'il se mutile volontairement le genou, y faisant germer les graines du talipot, palmier géant. Au Sénégal où elle s'attire des "sorts", Isabelle, maintenant certaine d'être une aubépine, arme ses bras de longues épines, menaçant Robert, devenu arbre, de son feu bactérien. Entre autres aventures, que voulez-vous qu'il leur advint ? Ils moururent. Mais là commence le prodige...

Drame ou farce ? L'esprit qui vagabonde, comme les héros, en toute liberté, dans le royaume de la poésie - une poésie à laquelle, au-delà de la "loufoquerie", Jean Teulé reste fidèle. Présenté au Festival de Cannes 1996, le film y a reçu le Prix spécial du Jury Cannes Junior.