Rapt

Stanislas Graff est un homme de pouvoir et un dirigeant de fer. Il avance sans états d’âme jusqu’à ce matin où il se fait enlever en sortant de chez lui par un commando de truands. Enfermé, affamé, torturé, mutilé, il subira plus qu’un homme peut en supporter sans broncher, presque sans sourciller. Stanislas, on l’avait compris, n’est pas un roi de la communication et de l’échange. Pendant ce temps, sa famille s’organise pour le faire libérer et découvre, petit à petit, toutes les facettes cachées et sordides de l’époux et du père. Tout craquelle et implose. Et sa libération n’y pourra rien changer.

Lucas Belvaux (Pour rire, Un Couple épatant, Après la vie, Cavale, La Raison du plus faible) s’attaque pour la seconde fois à un fait-divers, cette fois-ci celui du Baron Empain, homme d’affaire belge, patron d’un groupe industriel, kidnappé en 1978 et libéré après 63 jours de détention. Au terme de cette histoire sordide, une évidence assaille le spectateur : la libération est pire que la torture. Comment continuer à vivre lorsqu’on a tout perdu ? C’est la rançon d’une vie de mensonges et de faux-semblants.