Réfractaire

Alors que la Seconde Guerre Mondiale bat son plein, François se trouve confronté à des choix difficiles. Le Luxembourg vient d’être annexé par l'Allemagne et son père est un collaborateur du régime nazi. À vingt et un ans, le jeune homme abandonne ses rêves d’artiste et se voit obligé de s’inscrire dans une université allemande. Pourtant, le racisme ambiant le pousse à quitter l’académie. Après cet acte de désobéissance, doit-il partir en Russie combattre les Alliés ou bien devenir un « réfractaire » ? Insensible aux ambitions fascistes qui l'entourent, il décide de se cacher dans une mine pendant plusieurs mois, en attendant la libération. Or, ses collègues de cachette acceptent très mal le petit bourgeois…

Avec Réfractaire, Nicolas Steil passe à la réalisation. Pour son premier long métrage, le producteur suisse est également co-scénariste. Son expérience dans le milieu cinématographique a sans doute contribué à faire aboutir son projet. Les décors, par exemple, restituent ces années de plomb avec une grande précision. De plus, effectuant une recherche historique consciencieuse, Steil nous présente l’histoire des « réfractaires », souvent négligés dans les fictions qui évoquent la Seconde Guerre Mondiale. Cette forme de résistance passive nous rappelle que la « Résistance » n’était pas seulement un idéal, mais aussi un ensemble de pratiques diversifiées et complexes.