Rendez-vous à Atlit

Israël, 1995. Tandis que se profile à Tel Aviv un grand meeting de soutien à l’accord de paix signé à Oslo entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, Cali, Asia et Darel Gilad, trois sœurs qui ne se sont pas vues depuis quatre ans bien qu’habitant le même quartier de Paris, se retrouvent en Israël pour vendre la maison de leurs enfance, achetée par leur parents aujourd’hui décédés. Darel, l’aînée, ne veut pas s’en débarrasser. Pourtant, elle trouve Amos, l’agent immobilier. Cali, la cadette veut vendre. Or elle commence par défricher le jardin comme pour y rester. Asia, la benjamine, s’en moque, rêvant de partir en Inde pour un stage d’Ayurveda. Mais elle tombe sous le charme de Dan, leur ami d’enfance. Entre acheteurs potentiels et grand débarras, les sœurs resserrent leurs liens, alternant disputes et fous rires. C’est alors que les fantômes de leurs parents, Mona et Zack, s’interposent, envahissants comme tout passé, ainsi que Ziad, un mystérieux adolescent palestinien prétendant habiter la maison…

Grâce au naturel solaire et au charme rafraîchissant des trois actrices aux personnages très ciselés, ce premier long-métrage réalisé par Shirel Amitaï articule avec bonheur et une grâce constante, façon Tchékov, le fil tenu reliant drame, comédie, métaphore, fantastique, réalisme et politique dans ce que ce terme peut avoir de noble et de porteur.