Rêves d'or

Juan, Sara et Samuel, 15 ans, ont décidé de fuir leur bidonville du Guatemala pour Los Angeles. Prudente, Sara, s’est donné l’aspect d’un garçon, allant jusqu’à se rebaptiser Osvaldo. L’ambiance se tend quand Chauk, un Indien tzozil non hispanophone s’intègre à leur groupe. En effet, Juan ne supporte pas le charme qu’il exerce sur Sara, au point qu’elle lui dévoile sa véritable identité. Mais d’autres obstacles autrement plus tragiques les attendent : policiers ripoux, pillards stoppant les trains pour prendre les migrants en otage, narcos raptant les femmes pour assouvir leurs plaisirs sexuels… Au fil de leur douloureux périple, à peine adouci par quelques missionnaires ou riverains charitables, Samuel abandonne, Sara, démasquée, est enlevée par des trafiquants et Juan laissé inanimé sur la chaussée, blessé d’un coup de machette pour avoir voulu la protéger…

Sur un sujet d’actualité brûlant, aisément transposable partout dans le monde, ce premier film engagé et sans concession de Diego Quemada-Diez, entre docu et fiction réaliste, donne la voix aux migrants avec la lucidité et l’empathie pour ces démunis d’un Ken Loach, d’un Oliver Stone, d’un Spike Lee ou d’un Iciar Bollain (Même la pluie - 2011) et ne nous laisse pas indemne. Prix “Un certain talent” (Cannes 2013).