Ridicule

Grégoire Ponceludon de Malavoy se rend à Versailles, en 1780, avec le projet d'exposer à la Cour un plan d'assainissement de la région des Dombes, dans l'Ain. Une relation, le Marquis de Bellegarde, l'introduit dans l'entourage de Louis XVI, mais encore faut-il qu'il fasse assaut d'esprit - c'est à la mode à l'époque - pour espérer obtenir un entretien avec le roi. A ce jeu, la lutte est rude avec les autres courtisans, avides de privilèges. Ponceludon de Malavoy sait se montrer assez vif pour que ses traits d'esprits (qui n'en manifeste pas sombre dans le ridicule...) attirent l'attention du souverain. Mais l'amour suscité auprès de deux rivales, Madame de Blayac et Mathilde de Bellegarde, vient compliquer la situation.

Des mours et usages à la cour de Louis XVI, tel est le thème de cette nouvelle comédie de Patrice Leconte. Lui-même, à l'exemple des personnages qu'il met en scène, y développpe infiniment l'esprit, avec le panache qui convenait à une réalisation de ce genre. Ridicule a été choisi, on le sait, pour la soirée d'inauguration du Festival de Cannes où le film participe en compétition. Patrice Leconte a choisi, à dessein, un interprète peu connu au cinéma, Charles Berling, acteur de théâtre, qui se montre fort adroit dans le rôle de Ponceludo de Malavoy.