Romanès

Alexandre Romanès portait le nom de Bouglione avant de quitter le cirque familial. « Trop grand, c’était plus humain », explique-t-il. Vingt ans après, ayant entretemps fait des numéros d’échelle dans les rues, rempaillé des chaises, il épouse Délia, une Tsigane de Roumanie qui parle et chante le Romanès. Avec elle et leurs cinq enfants, qu’Alexandre initie à l’acrobatie, la contorsion ou la jonglerie, il monte un cirque tsigane dont le film de Jacques Deschamps saisit le mode de vie quotidien : l’existence de ces êtres attachés au droit d’être libres et nomades, fiers de leurs origines, comme les répétitions, les spectacles auxquels ils se livrent sous le chapiteau.