Rouge midi

Cochon de son état, trop jeune pour être livré à la consommation, Babe échoue dans l'exploitation d'un brave fermier, Hoggett. Dans le plus grand désarroi après la disparition de ses parents livrés à l'abattoir, il éveille la compassion des autres animaux, en particulier de la chienne de berger Fly. Ici, les bêtes se parlent entre elles, à l'insu de leurs maîtres qui ignorent tout de ces pratiques. A l'approche de Noël et de ses festivités, le sort de Babe semble très compromis. Mais Hoggett s'est attaché à son petit hôte après que celui-ci eût accompli un exploit fabuleux : "éduqué" par Fly, n'a-t-il pas donné l'alerte alors que des voleurs s'en prenaient au cheptel ? C'est après cet exploit qu'une idée pour le moins singulière germe dans l'esprit de Hoggett, en l'occurrence engager Babe dans le concours annuel - véritable événement local - où s'affrontent les meilleurs chiens gardiens de troupeaux ! Hoggett joue gros, en s'exposant à la risée générale...

Disons-le d'emblée : nous voici avec ce film en présence d'un véritable enchantement, où le sens du merveilleux reprend tous ses droits. Chef-d'ouvre de gentillesse et de poésie, Babe, outre le charme qui se dégage du récit, ressuscitant les contes de fées, l'emporte par ses stupéfiantes performances techniques, en matière notamment d'animatronique, de sorte qu'il est impossible de distinguer les véritables animaux de leurs répliques dûes à l'électronique, les acteurs humains se confondant avec ce petit monde ! Comme dans Jumanji, cette adorable fable devrait séduire un vaste public, toutes générations confondues.