Sa majesté Minor

Il était une fois une créature mi-homme, mi-cochon du nom de Minor qui vivait dans l’île des Cyclades, au beau milieu de la mer Egée, au XVIIe siècle avant J.-C. Les cochons tiennent compagnie à cet être hybride et muet qui a élu domicile dans une porcherie. Un jour, Minor rencontre dans la forêt le Dieu-Pan, mi-homme, mi-bouc qui l’initie joyeusement aux ébats sodomites. Même si notre homme-cochon ne saurait contrarier son partenaire quelque peu primesautier, c’est par une autre créature à la silhouette nettement plus féminine qu’il est réellement attiré, j’ai nommé la belle Clytia, fille du patriarche. Celle-ci fait littéralement tomber Minor à la renverse, un jour où il la regarde en cachette. La chute s’avère mortelle mais Minor ressuscite et surprend tout le monde en sortant de son mutisme et en faisant preuve d’un véritable don d’orateur qui pourrait bien lui assurer le trône.

C’est le scénariste Georges Brach (décédé il y a un an), collaborateur de Jean-Jacques Annaud sur La Guerre du feu, L’Ours, Le Nom de la rose et L’Amant, qui est à l’origine du scénario délirant de Sa Majesté Minor.