Saint Laurent

1967, Yves Saint-Laurent, couturier français de génie, entre dans la période la plus tourmentée de sa jeune carrière. Alors que les événements de Mai 68 approchent, sa vie amoureuse s’emballe (rupture avec Pierre Bergé, liaison avec Jacques de Basher), et son inspiration va se laisser emporter par les méandres d’une décennie à la hauteur de sa démesure.

Quelques mois seulement après la sortie du film de Jalil Lespert avec Pierre Niney dans le rôle-titre, Bertrand Bonello (L’Apollonide – Souvenirs de la maison close) propose, à son tour, un long-métrage consacré à Yves Saint-Laurent. Le film ne repose cependant pas sur une succession de dates et d’événements ayant jalonné la vie du célèbre couturier. Il se présente plutôt comme une évocation romanesque et visuellement chatoyante d’une partie de son parcours, dont l’atmosphère n’est pas sans évoquer Luchino Visconti. C’est d’ailleurs un des acteurs fétiches du cinéaste italien, Helmut Berger (Les Damnés, Violence et Passion) qui incarne un Saint-Laurent vieillissant, rôle dans lequel Gaspar Ulliel (La Princesse de Montpensier) réalise, par ailleurs, une performance sidérante. Le film a été présenté, en sélection officielle, au dernier festival de Cannes.