Salé sucré

Monsieur Chu, le meilleur cuisinier de tout Taipei, la capitale taïwanaise, a élevé seul ses trois filles. Il a beau se réfugier dans la minutieuse préparation de plats succulents, il n'en est pas moins contraint d'affronter les problèmes que lui posent ses trois enfants, toutes grandes, toutes rebelles. Jen, devenue professeur dans un lycée, menace de tourner vieille fille. Chen, cadre ambitieuse, ne parle que de quitter le toit de son père. Ning, la plus jeune, est serveuse dans un fast-food. Ce turbulent gynécée se complique encore lorsqu'une veuve envahissante, madame Liang, s'installe dans le voisinage, chez sa fille Rong, une amie de la famille.

Le long-métrage sorti en 1994 est considéré par son réalisateur comme l’ultime opus d’une trilogie sur les rapports familiaux initiée avec Pushing Hands (1992) — resté inédit en France jusqu’à sa sortie dvd en 2014 —, poursuivie avec Garçon d’honneur (1993) et achevée avec Salé, sucré, qui met en scène le milieu de la cuisine, et surtout les rituels des repas autour desquels la famille taïwanaise se réunit, la nourriture étant selon Ang Lee une « obsession culturelle ».