Séraphine

Senlis, 1913. Séraphine est une femme solitaire qui vit de ménages effectués chez quelques habitants de la ville. Quand elle ne trime pas chez ses patrons méprisants, elle aime se promener dans la campagne et se plonger dans une contemplation extatique de la nature. Ces moments de communion sont pour elle une source d’inspiration artistique inépuisable: la nuit, elle peint frénétiquement sur de petites planches en bois avec des mixtures colorées qu’elle a elle-même concoctées. Quand le collectionneur et critique d’art allemand Ulrich Tukur vient s’installer à Senlis, il ne se doute pas du talent de peintre de sa bonne, d’apparence simplette. Il découvre par hasard son travail, pour lequel il s’emballe immédiatement. Son souhait de s’occuper de la carrière artistique de Séraphine est hélas contré par l’éclatement de la Première guerre mondiale, qui l’oblige à prendre la fuite.

Ce troisième long métrage de Martin Provost (qui a signé Tortilla y cinema et Le Ventre de Juliette) s’inspire de la vie de Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis, morte en 1942, à 78 ans, dans un asile psychiatrique. Elle fut internée après avoir eu un comportement délirant dans les rues de Senlis. Sa peinture, qui se caractérise par un style naïf, sera associée au courant des Primitifs du 20ème siècle.