Seven

Dans une ville incertaine et pluvieuse, un policier noir, l'inspecteur Somerset, blasé et proche de la retraite, et son jeune et bouillant partenaire, David Mills, découvrent, au fond d'un trou à rats, une espèce de Bibendum affalé tête la première dans une assiette de spaghetti. Premier cadavre suivi d'un second - celui d'un avocat saigné à mort dans son luxueux appartement -, et bientôt d'un troisième... Aucun mobile en apparence, aucun témoin ni aucun rapport entre tous ces meurtres si ce n'est le rituel de leur mise en scène. Les victimes semblent avoir été punies là où elles avaient péché. Au cours de leur enquête, Mills et Somerset en arrivent ainsi à la conclusion qu'ils ont affaire à un assassin qui opère en suivant le modèle des péchés capitaux qui sont, pour ceux qui l'auraient oublié, au nombre de 7. Comme les 7 jours de la semaine et dans le cas présent 7 façons de mourir hautement symboliques. Reste pour nos deux policiers à découvrir, avant qu'il ne mène sa macabre mission à son terme, l'identité de ce tueur en série, méthodique et fêlé, qui connaît Dante aussi bien que la Bible et s'est fixé pour but d'éliminer le vice d'une société qui a perdu ses valeurs morales.

Second long métrage de David Fincher - tout juste 30 ans - après le sous-estimé Alien n° 3, dernier volet à ce jour de la célèbre trilogie, Seven, après un surprenant succès aux Etats-Unis, s'annonce déjà comme la révélation de ce début d'année. Moins roublard mais aussi efficace et plus désespéré - N'attendez pas de happy end ! - que Le silence des agneaux, ce polar stylisé - à l'image de son générique - plonge le spectateur dans un univers glauque et noir qui lui colle à la peau jusqu'à la fin du film.