Shara

La famille Aso perpétue de génération en génération la tradition de la fabrication artisanale de l’encre de chine. Leurs deux jumeaux, Kei et Shun, aiment à courir dans les rues de leur ville. Mais le jour de la fête du dieu Jizo, Kei disparaît, comme s’il avait précisément été enlevé par les dieux. Cinq ans plus tard, Shun a 17 ans. Il est inscrit à l’atelier de peinture de son lycée. Il s’éprend de Yu, une amie d’enfance mais une douleur secrète les empêche de vivre leur amour. Jusqu’à une double révélation...

L’un des tout derniers films à avoir eu les honneurs de la compétition cannoise et à sortir sur nos écrans, Shara est une oeuvre lancinante et méditative dont les dernières scènes sont comme une apogée du reste. Le récit privilégie les temps morts et les non-dits dans une majestueuse suite de majestueux plans-séquences. La réalisatrice Naomi Kawase (dont Suzaku avait obtenu la caméra d’or à Cannes en 1996) filme une nouvelle fois dans sa ville natale, Nara, ancienne capitale du Japon.