Shokuzai, celles qui voulaient se souvenir

Fraîchement installée avec sa famille dans une petite ville japonaise, Emili est présentée à sa nouvelle classe. Elle se fait vite quatre copines qu'elle invite pour son anniversaire et fascine par son niveau de vie, plus élevé que le leur. Par une fin d'après-midi, alors que les cinq écolières traînent dans la cour de récré déserte, un homme entraîne Emili avec lui et l'assassine. Incapables de décrire le meurtrier, les camarades de la fillette sont menacées par sa mère désespérée : telle une sorcière jetant un sort, Asako leur déclare qu'elles paieront un jour ou l'autre leur amnésie. Quinze années passent. Deux d'entre elles, Sae et Maki, vivent chacune à leur manière avec le poids de cette terrible sentence.

Diffusé sous la forme d'une mini-série en cinq épisodes pour la télévision japonaise, Shokuzai devient pour le grand écran un dyptique dont le deuxième volet, Celles qui voulaient oublier, sortira en salles le 5 juin. Cette adaptation d'un best-seller de la romancière Minato Kanae est hantée par les thèmes de prédilection du cinéaste Kiyoshi Kurosawa : la mort comme contamination, la société moderne comme facteur de décomposition, la perte du désir et l'effacement de la mémoire.