Simon Konianski

Simon Konianski, 35 ans, vient d’être quitté par la femme de sa vie. Contraint de revenir chez son père Ernest, il sera pourtant loin d’y trouver du repos : lui faisant des reproches sur son mode de vie, ses croyances et ses attitudes, le vieux père rend la vie de Simon infernale… Éternel adolescent, celui-ci est tout aussi réticent vis-à-vis de sa culture juive que son fils Hadrien n’est curieux des histoires de son grand-père. Lorsqu’Ernest disparaît, la famille part à la recherche de ses racines : traversant une Pologne où la communauté juive ressemble à une assemblée de fantômes, ils arriveront à Majdanek (Ukraine), terminus d’une aventure familiale riche en rebondissements…

Dans ce deuxième long métrage, Micha Wald reprend plusieurs problèmes posés par une certaine conception de l’identité juive : le rapport entre politique et religion, le problème de l’endogamie, ou encore, la mémoire de la Shoah. Se réclamant d’une judéité cosmopolite et athée, le réalisateur nous livre une comédie riche en couleurs, avec l’auto-dérision au centre de tous les procédés comiques. Par la caractérisation des personnages qui intègrent la « vieille génération » (les tantes, le père, le rabbin), Micha Wald nous livre des situations piquantes et loufoques, qui expriment l’inéluctable décalage entre les différentes générations mises en scène.