Song for Marion

Retraité, Arthur est aussi irascible que sa femme Marion est pleine de vie. Ils forment pourtant un couple indestructible où même une dispute est gage d’amour. En effet, Marion sait ce qu’Arthur cache de tendresse, y compris dans ses rapports tendus avec leur fils James, et même s’il fuit par “peur du ridicule” la chorale dans laquelle elle chante. Apprenant la reprise de son cancer, Marion comprend qu’elle ne participera pas au concours national auquel leur jeune, pétillante et attachante chef Elizabeth a inscrit le groupe, avec du heavy métal au répertoire. Alors Marion se met en devoir de préparer Arthur “à l’après” afin qu’il ne sombre pas dans la dépression mais se dévoile enfin. Elle trouve une alliée en Elizabeth…

Film de connivence avec le spectateur, tout en tendresse, humour et vitalité, ce quatrième opus de Paul Andrew Williams, inspiré de ses grands-parents, est dédié “à la famille” et à “cette génération d’hommes de devoirs cadenassés dans leur sentiment”. Vanessa Redgrave et Terence Stamp, formidables de justesse, et Gemma Arterton (Tamara Drewe-2010) nous emportent dans cet “hymne à la bonté d’âme et à la délicatesse” qui, après la chorale du documentaire I Feel Good (Stephen Walker-2007), montre que la vieillesse peut être un dernier beau voyage.