Sons

Drame suédois dont Sidse Babett Knusen, alias Borgen est l'héroïne... Celle ci, matonne dans un établissement pénitentiaire, demande a être mutée dans un quartier de haute sécurité afin d'être confrontée au meurtrier de son fils... Un film sur le désir de vengeance et la capacité à pardonner pour renaitre de ses cendres.

Dans ce huis clos carcéral, on est saisis par la radicalité de la mise en scène qui tient du filmage à l'os, sans voyeurisme ni volonté de dissimuler les codes de les usages qui ont cours dans la prison qui devient la scène d'un projet de vengeance. Laissant de côté l'explicatif et le psychologique, le danois Gustav Möller, réalisateur en 2018 de The Guilty, privilégie les faits et l'action et installe une tension proche de l'étouffement qui ne se relâchera pas, y compris lorsque la caméra quittera l'enceinte de la prison.
Il faut ajouter qu'il bénéficie de l'interprétation assez époustouflante, toute en retenue et douleur contenue, de l'actrice Sidse Babett Knudsen rendue célèbre par la série Borgen. La langue danoise semble encore ajouter de la sécheresse à un comportement professionnel presque clinique ou désincarné.
Enfin on saluera l'absence de certitudes ou de réponses toutes faites au moment où les valeurs et la morale peuvent vaciller.

Un thriller sur une femme prisonnière de sa souffrance et qui se retrouve en position de pouvoir exercer une forme de vengeance. Atmosphère oppressante et plusieurs scènes dures et brutales, âmes sensibles s'abstenir.