Soudain, le 22 mai

Ce 22 mai semble être un jour comme un autre. Mais les apparences s'avèrent trompeuses quand un jeune homme mal dans sa peau perpètre un attentat dans un centre commercial. Impuissant face au morbide projet du petit kamikaze, l’agent de sécurité survit à l’explosion et tente de venir en aide aux blessés. Mais il se rend vite compte de son manque d'efficacité et finit par s’enfuir. Dans ce laps de temps, un univers parallèle prend forme : les victimes du jeune terroriste reprochent au gardien de ne pas avoir arrêté leur bourreau, tandis que le quotidien insipide de l’agent se trouve peu à peu dévoilé.

Considéré comme l'une des grandes promesses du cinéma belge, Koen Mortier nous livre ici son deuxième long-métrage. Au niveau de la maîtrise technique, le statut du réalisateur semble se confirmer. Présenté à Toronto et Rotterdam, Soudain le 22 mai arbore des séquences très bien enregistrées, qui surprendront sans doute les cinéphiles. Reste que ce nouvel opus traite d’un sujet difficile : en conjuguant le terrorisme avec le genre fantastique, Mortier compose une œuvre atypique. Ce mélange d’ambition, d’audace et de provocation lui a récemment valu le surnom de « kamikaze du cinéma belge ».