Still the Water

Kaito découvre un noyé sur la plage de Yoan, spot de surf réputé d’un îlot de l’archipel d’Amami, au large d’Okinawa. Arrivé de Tokyo il y a huit ans, l’ado vit une relation tumultueuse avec sa mère Misaki, ne supportant ni ses amants ni la séparation d’avec son père. Il s’est lié avec Kioko qui, bien que sa mère soit mourante, vit en parfaite harmonie avec ses parents profondément aimants, les habitants, la nature et Papi Tortue, une sorte de vieux sage. La jeune fille pressent que Kaito, dont elle est amoureuse, lui cache quelque chose sur le mort. Alors qu’approche un typhon, son amour comme sa ténacité vont peu à peu révéler le jeune homme à lui-même et mettre au jour son secret…

Abordant le douloureux passage à l’âge adulte sur fond de cycles de la vie, de la mort et avec la poésie d’un Terrence Malick (The Tree of Life – 2011) et d’un Kurosawa époque Dersou Ouzala (1975), ce septième film de Naomi Kawase, tourné sur l’île de ses ancêtres, est un récit initiatique imprégné d’amour, de tendresse et de sérénité sous les tumultes de l’existence et de la nature. Les paysages sont somptueux, le typhon (réel) impressionnant, la spiritualité animiste doucement prégnante.