Sweet degeneration

Chung-Sheng est très amoureux de sa sœur aînée mais le tabou est trop fort et il garde ce sentiment pour lui seul. Une fois son service militaire terminé, il va effectuer une visite chez son père et lui vole de l'argent pour aller à Taipei. Seul dans la capitale taïwanaise, il erre dans les rues de la ville, cherchant du réconfort dans les bras de différentes filles, en passant d'un hôtel à l'autre. La sœur de Chung-Sheng qui aime également son jeune frère, néglige un mari qui lui est indifférent et se souvient du bonheur passé avec un ancien amant, Haï.

Ce troisième film du Taïwanais Lin Cheng-sheng porte est marqué par l'influence d'un des maîtres du cinéma mondial, Hou hsiao Hsien, dont Les fleurs de Shanghaï sortent le 18 novembre prochain mais aussi celle de Tsai Ming liang dont on retrouve ici l'acteur fétiche, Lee Kang-sheng. La part d'autobiographie y est très présente et le travail stylistique tout comme le rythme lancinant et contemplatif, sont la marque du cinéma taïwanais à la pointe de la modernité cinématographique.