Téhéran

Ebrahim a quitté sa province pour tenter sa chance à Téhéran. Or, la réalité de cette jungle urbaine se révèle très éloignée du rêve provincial. Pour gagner sa vie, Ebrahim loue un bébé à un mafieux, ce qui lui permet davantage de rentabilité lorsqu’il fait la manche. Un jour, il trouve un boulot de jardinier et laisse le petit aux soins de Madjid. Malheureusement, son jeune ami se laisse séduire par Shirine, une prostituée déguisée en étudiante. Disparue avec le bébé, la jeune fille déclenche une véritable panique. Alors que son épouse vient lui rendre visite à la capitale, Ebrahim connaît l’enfer : poursuivi par le mafieux, il doit à tout prix retrouver son bébé...

Pour son premier long métrage de fiction, Nader T. Homayoun nous livre un portrait sans concession de la société iranienne. Malgré ses accents de polar, Téhéran évoque vraisemblablement des drames sociaux plus étendus. En effet, « l’artiste engagé » décrit un univers chaotique et revisite sans manichéisme les clichés du sujet. Prix de la Semaine de la Critique à Venise, le film nous présente par ailleurs des images singulières, avec une direction de la photographie qui oscille entre intérieurs sombres et surexpositions.