The Cut, la blessure

En 1915 dans la ville de Mardin, à la frontière de la Syrie, Nazaret Manoogian, un jeune forgeron est arraché à sa femme et à ses jumelles et enrôlé de force par l’armée turque. Affecté à la construction de routes, on le fait travailler, lui et ses compagnons d’infortune, dans une atmosphère de violence et jusqu’à l’épuisement. Seul rescapé du massacre de son groupe, rendu muet par un coup de couteau, il part à la recherche de ses filles et parcourt trois continents pendant dix ans, avant d’arriver aux États-Unis.

Fatih Atkin (Soul Kitchen, Grand Prix du jury au festival de Venise en 2009), cinéaste allemand d’origine turque, aborde pour la première fois au cinéma le thème du génocide arménien entre 1915 et 1917, avec The Cut (troisième volet après Head On et De l’autre côté, d’une trilogie sur l’amour, la mort et le diable), qu’il a écrit avec Mardik Martin (Raging Bull, de Martin Scorsese, 1980) scénariste américain d’origine arménienne.