The Eye

Sydney est courageuse et indépendante. Aveugle depuis l’âge de cinq ans, elle est une violoniste célèbre. Elle est également belle et pas bête du tout. Elle subit une transplantation de la cornée. Tout se déroule parfaitement et elle recouvre la vue (très floue). Étant restée dans le noir pendant plus de vingt ans, elle est suivie par un psy qui doit l’aider à dépaser le traumatisme postopératoire. Et elle va en avoir besoin ! Elle pensait se sentir mieux et voilà qu’elle voit des choses que personne ne voit, des victimes de mort violentes qui l’appellent à leur secours et des incendies qui se déclanchent spontanément. Elle comprend qu’elle n’est pas folle mais que l’ancienne propriétaire de ses yeux cherche à lui faire passer un message…

Il s’agit d’un remake de Jian Gui, film chinois des frères Pang (2002), inspiré du Sixième Sens de Shyamalan et influencé par Blink de Apted. Sydney est-elle dépressive, skyzophrène ou bien est-elle victime de ce qu’on appelle le « phénomène de mémoire cellulaire » et est-elle imprégnée des comportements de sa donneuse ? Impossible de ne pas voir ici une parabole du cinéma, de ne pas faire le parallèle entre l’œil et la caméra, l’écran et la cornée. Le scénario suggère que le noir est préférable à la souffrance et explique que « parfois, il vaut mieux ne rien voir ». Car ce que l’on ne voit pas n’existe pas…