The Limits of Control

Dans un aéroport, deux hommes en interpellent un troisième et lui récitent une sorte de comptine. Celle-ci est comme un rébus qui doit le conduire à une cible à abattre. Car cet homme (Isaach de Bankolé) est en réalité un tueur à gages. Il part sur les routes d’Espagne et rencontre des individus, étranges et fantasques, qui lui livrent chacun un morceau du puzzle qui constitue sa mission. Mais ce voyage est plus que ce qu’il semble être. Véritable parcours initiatique, il lui permet surtout de se découvrir lui-même, le temps de traquer sa proie….

Le film emprunte son titre, The Limits of Control, à un essai écrit en 1970 par William S. Burroughs, qui pose les mots comme de redoutables instruments du pouvoir. Les vers du Bateau Ivre d’Arthur Rimbaud, mis en exergue par Jim Jarmusch, donnent d’emblée le ton du film. Tout l’univers du réalisateur est là : ce qui compte n’est pas le but, mais les chemins empruntés, les rencontres, les paroles échangées. En prenant des sentiers détournés, comme dans un jeu de piste, le personnage principal en apprend plus sur son propre compte que sur l’homme qu’il doit tuer.