The Substance

C'est dommage, le film gagnait en intérêt et puissance au fur et à mesure de son déroulé, et lors des dernières 20 minutes ça devient grand guignol, comme si l'auteur ne croyait pas à son histoire et s'en désintéressait, et allez hop, on est là pour se marrer, on va partir dans un petit délire série B...
Cela fait souvent penser à La mouche des années 80, mais là la fin était touchante, alors que pour The substance, c'est d'un coup comme si on passait d'un film pour réfléchir à un film pour s'amuser entre potes... (pour le ton, pas pour la conclusion de l'histoire ni le côté gore). Avant cette dernière partie, je mettais 4 étoiles, avec un bon final ça pouvait toucher les 5 étoiles.
Car il y a aussi de bonnes qualités, en dehors même du point de départ, l'histoire se développe bien, on est captivé et en même temps ça fait réfléchir, la mise en scène est franchement réussie, et l'interprétation très bonne (on parle des deux actrices avec raison, mais Dennis Quaid est génial aussi).

Quand même un bon film, à voir, mais dont le ton "pour le fun" du final m'a déçu.

Voilà un film très singulier, au scénario étonnant, aux images affreuses, mais aux sous-entendus qui invitent à réfléchir. Comment définir la beauté, l'estime de soi, la réussite professionnelle ? Par quoi est-on influencé ? L'héroine (Sparkle) est une femme très seule: ni amis, ni famille ; très influençable ; et qui a sans doute très peu réfléchi au sens de son métier ("y a-t-il une vie hors de la starisation par la télé ?", "ai-je déjà vu sur un écran des femmes âgées ?") On pense à des destins très réels (J.Fonda, L.Antonelli, sans doute aux antipodes l'une de l'autre sur ce plan), on regrette que des personnages ne soient pas plus dessinés (le patron télé ; l'infirmier "providentiel" ; entre autres !), on admire les trouvailles visuelles et acoustiques... et on ressort ébranlé, avec la ferme intention d'éviter l'armoire à pharmacie pour un bon moment.

Variations sur le thème de l'éternelle jeunesse et du regard sur les femmes. Un film déjanté et gore, excellemment réalisé, qui renvoie à des classiques du genre. Une claque.

Un film incroyable. Du début jusqu’à la fin. Des scènes très fortes et parfois insoutenables, une réussite aussi bien pour les acteurs et les effets spéciaux
Le regard sur le vieillir et le culte du jeunisme

Quelle claque !!! Film dérangeant mais passionnant. Les deux actrices sont incroyables. De nombreuses références à d'autres films. Visuellement dingue. Impressionnant

Un film jouissif aux images syncopées et au jeu puissant de Demi Moore et Margaret Qualley. Un grand regard, terrible certes, sur la cruauté de notre regard sur le temps qui nous vieilli, avec une fin spectaculaire dont le gore porte à nous fiche de ce star system hollywoodien inhumain.

Une projection au cours de laquelle j'ai vu à la fois de nombreux spectateurs quitter précipitamment la salle d'effroi et d'autres, tout aussi nombreux, applaudir au générique de fin.

Pour avoir eu la curiosité de regarder derrière mon épaule aux moments cruciaux, quasiment tout le public (dont moi-même) s'occultait les yeux pendant les scènes les plus horrifiques.

Ne vous pensez donc pas capable de tenir une quelconque distance avec l'œuvre en question : le film vous séduira, puis vous dominera en un très long supplice. La réalisatrice, à qui vous ne pourrez reprocher d'être allé voir son œuvre en toute connaissance de cause, vous terrassera et vous mettra face à l'obscénité de votre propre curiosité.

De nombreuses références amusantes à quelques classiques apparaissent (Kubrick, De Palma...) ce qui n'empêche pas l'impression d'un renouvellement certain du genre et une affirmation d'une patte plastique, chromatique, comme si l'on cherchait à inventer une esthétique saturée et suppurante. Intéressant de ce point de vue.

On retiendra l'ébahissante prestation de Demi Moore qui cristallise à la fois en sa personne et en son interprétation le fond et la forme de l'œuvre. L'actrice atteint ainsi un firmament dans un genre diamétralement oxymoresque à celui de son début de carrière.

On pensera ce qu'on voudra de D. Moore, mais quelle démonstration de courage et de prise de risque. Quelle leçon de cinéma que de tourner avec un telle implication un film qui va si loin.

En sortant de la projection je me suis demandé si finalement pour elle l'épreuve intime, l'épreuve ultime, au-delà d'avoir tourné ce film, n'avait pas été de le regarder par la suite. Pour une actrice, le supplice d'une mise en abîme existentielle et professionnelle.

À tous les aficionados d’injections de Botox, n’y allez pas : vous serez dégoutés à la puissance 1000. Les incohérences (euphémisme) en médecine de base, les invraisemblances de scénario et la mise en scène affreusement gore font de ce film un monument de laideur, de bouffonnerie et de dégoût.