The Visitor

Walter Vale est professeur d’économie dans une université du Connecticut. Depuis la mort de son épouse, il déprime et mène une vie morne et répétitive. Pour tromper son ennui, il décide d’apprendre le piano, mais il n’est pas doué. De retour à Manhattan pour une conférence, Walter trouve un jeune couple installé dans son appartement. Tarek, Syrien, et son amie Zainab, sénégalaise, ont été victimes d’une escroquerie et ne savent pas où aller. Walter leur permet de rester quelques jours chez lui. Tarek lui apprend à jouer du djembe et Walter retrouve sa joie de vivre. Une amitié se noue entre les deux hommes que pourtant tout sépare. Jusqu’au jour où Tarek, immigré clandestin, est arrêté dans le métro et menacé d’expulsion.

Tom Mac Carthy (The Station Agent, 2003) signe un film subtil. Les deux personnages principaux, incarnés par Richard Jenkins (The Broken, Burn After Reading, Frangins malgré eux) et Haaz Sleiman (24 heures chrono, NCIS, Veronica Mars), n’ont apparemment aucun point commun et pourtant ils se recontrent à un moment de leur vie où chacun a un besoin viscéral de l’autre. Walter est dépressif et l’apprentissage du djembe — pour lequel il se révèle assez doué — lui ouvre des horizons méconnus et pleins d’espoir, tandis que Tarek, arrêté par la police de l’immigration, se raccroche à Walter pour ne pas sombrer. Mouna, la mère de Tarek, venue tenter d’aider son fils, est le lien tangible entre les deux hommes.