The Wrestler

Randy Robinson, alias « The Ram » (le bélier), est une star du catch à la fin des années 80. Vingt ans plus tard, c’est un has been qui ne se produit plus que dans des gymnases, des lycées ou des salles glauques de quartier. Il a des relations personnelles exécrables, est incapable d’entretenir des liens avec sa fille, avec laquelle il est brouillé. Il ne vit que dans le plaisir immédiat que lui procurent le spectacle et les projecteurs. Ainsi, lorsque son médecin lui annonce, après une crise cardiaque sur le ring, qu’il va devoir se ranger des voitures car un autre combat pourrait être son dernier, il est un peu désemparé. Il tente de se rapprocher de sa fille et s’éprend d’une strip-teaseuse sur le retour. Mais le catch continue à lui faire de l’œil. Parviendra-t-il à résister à la tentation ?

The Wrestler est le grand gagnant de la 65ème Mostra de Venise dont il a raflé le prestigieux Lion d’or du Meilleur film. Mickey Rourke vient également de décrocher le Golden Globe du Meilleur acteur. Impossible de ne pas faire le parallèle entre le destin de ce catcheur fini et la carrière en déclin de celui qui l’interprète. Celui qui débuta aux côtés de Matt Dillon dans Rusty James de Coppola, fit couler beaucoup d’encre pour sa prestation sulfureuse en compagnie de Kim Bassinger dans 9 semaines 1/2 d’Adrian Lyne et joua un boxeur dans Homeboy de Michaël Seresin (il fut aussi boxeur professionnel), interprète avec brio ce catcheur vieillissant.