Tirez la langue, mademoiselle

Domiciliés l’un en face de l’autre, Boris et Dimitri Pizarnik, frères unis et médecins, consacrent leur vie à leurs patients dans le cabinet qu’ils partagent au cœur du 13e arrondissement de Paris (le quartier chinois). Ne voulant ni femme ni enfant, leurs seuls intimes sont Aspro, le chien de Dimitri, et Charles, un ami de leur âge, atteint de sclérose en plaque. Une nuit, ils sont appelés par Alice, une pré-ado diabétique, vivant seule la plupart du temps. En effet, abandonnée par son mari Max alors qu’elle était enceinte de 4 mois, sa mère Judith travaille la nuit comme barmaid au Fidji, un nightclub du quartier. Amenés à la rencontrer après cette visite, les deux frères en tombent amoureux, sans se le dire. Aussi, quand Dimitri, qui est alcoolique, demande à Boris de l’aider à séduire la jeune femme, Boris qui voit dans cette liaison la possibilité pour son frère de sortir de son addiction, accepte malgré son propre sentiment…

Pour son deuxième film, Axelle Ropert (La famille Wolberg – 2008) trousse, au sein même du quartier chinois de Paris, une comédie douce-amère sur l’injustice de la vie. La nuit, le bleu et le rouge y sont rois, les secrets et les silences éloquents, les mots quotidiens mais essentiels…