Trois fois 20 ans

Mary et Adam s’aiment, leurs trois enfants sont grands. Ils ont quitté la maison et fondé une famille à leur tour. À l’aube de ses 60 ans, ce couple est dynamique et charmant. Mais l’approche de cette nouvelle dizaine change le regard et l’attitude des gens autour d’eux. Adam, architecte se voit proposer de concevoir des maisons de retraite, et quand Mary, mère au foyer, veut retrouver une activité, on lui propose de faire du bénévolat et de confectionner des gâteaux. Face à l’angoisse grandissante de réaliser qu’ils sont dorénavant considérés comme des « séniors », chacun réagit de façon opposée à l’autre. Adam veut rester jeune à tout prix et se comporte comme un ado, Mary tente de tout contrôler : son mari, sa famille et le regard qu’on porte sur elle. Soudain, Mary et Adam n’ont plus les mêmes projets, ni les mêmes envies et ils pensent à se séparer.

Deuxième film de Julie Gavras, après La Faute à Fidel, Trois fois 20 ans s’amuse du décalage entre l’énergie de ses personnages, qui se sentent prêts à accomplir beaucoup de choses, et le regard des gens, qui s’obstinent à considérer que leur carrière, à la limite même leur vie, sont terminées après 60 ans. Une comédie portée par la classe d’Isabella Rossellini (Two Lovers) et William Hurt (Robin des bois).