Tu seras mon fils

Paul de Marseul est un vigneron de Saint-Émilion de renom. Ses qualités de viticulteur ne semblent plus à démontrer : il a le nez, le palais et le poing nécessaires à l’épanouissement de l’entreprise familiale. Mais pour ce qui est de ses rapports familiaux, la bienveillance ne règne pas… En effet, Paul a du mal à construire une relation avec son fils Martin. À ses yeux, son héritier n’est pas à la hauteur de la tâche : il ne montre ni le talent, ni la force nécessaires au bon déroulement des activités viticoles. Lorsque le fils du régisseur du domaine arrive, Paul se met à rêver d’un autre héritier. Martin, quant à lui, ne cède pas, souffrant de ne pas trouver sa place.

Le réalisateur Gilles Legrand ne fait pas les choses à moitié lorsqu’il s’agit d’exprimer sa passion pour le vin : il aime « la diversité des cépages, des terroirs, des arômes, de même que la vigne, noueuse et généreuse ». Son nouveau long-métrage se présente donc comme un hommage à l’univers des vignobles, dont il reproduit les pratiques quotidiennes. Inspiré par une scène de Into the Wild (2007), de Sean Penn, le metteur en scène a tenté d’approfondir la thématique du rapport entre père et fils. Dépassant la question de l’héritage, Legrand appréhende les angoisses et les aspirations de deux hommes qui ne se comprennent pas.