Réalisation :
Shinji Somai
Principaux artistes :
Yuichi Mikami, Youki Kudoh, Tomokazu Miura, Yuka Ohnishi
Genre : Drame
Titre original : Taifû kurabu
Nationalité : Japon
Langue de tournage : Japonais
Durée : 1h55
Année de production : 1985
Date de sortie (ou ressortie) : 3 juillet 2024
Date de première mise en salle : 6 juillet 1988
Distributeur : Survivance
Présentation
Un vent puissant se lève sur une petite ville près de Tokyo. Alors que des lycéens sont en chemin pour l’école, un typhon approche. Ignorant l’ordre d’évacuer le lycée, quelques élèves décident de se confiner dans l'établissement. Une parenthèse cruelle, délurée et dansée s'ouvre et se ferme le temps d'une nuit d'été et de tempête.
Film culte du réalisateur japonais Shinji Somai, Typhoon Club est le film nippon préféré de ses compatriotes Hirokazu Kore-eda et Mamoru Hosoda. Le film est né d'un concours de scénario organisé par la Director's Company, dont faisait parti Shinji Somai. Le script vainqueur devait être réaliser par le cinéaste, qui était très attaché au projet, avec un faible budget. Typhoon Club ressort en salles dans une version restaurée en 4K.
Typhoon Club : la distribution
Réalisation : Shinji Somai
Casting : Yuichi Mikami (Kyoichi Mikami), Youki Kudoh (Rie Takami), Tomokazu Miura (professeur Umemiya), Yuka Ohnishi (Michiko Omachi), Yuriko Fuchizaki (Midori), Tomiko Ishii (Katsue Yagisawa), Shigeru Kurebayashi (Ken Shimizu), Saburo Date (Okabe), Tomoko Aizawa (Yasuko), Kaori Kobayashi (Junko Yagisawa), Toshiyuki Matsunaga (Akira Yamada), Toshinori Omi (Kobayashi), Ryuko Tendo
Distribution technique : Yuji Kato (scénario), Shigeaki Saegusa (musique), Akihiro Itô (direction artistique)
Parmi les actrices et acteurs principaux, on a pu voir au cinéma Youki Kudoh dans Crazy family (1984) et Tomokazu Miura dans House (1977).
Derniers avis sur le film : Typhoon Club
Avis publié par Patrick le 9 juillet 2024
Après Déménagement ressorti l'an passé, voici un autre film de Shinji Somaï qui bénéficie d'une nouvelle exposition en salles : Typhoon Club considéré comme son film culte.
Comme souvent chez le réalisateur, ce sont les enfants ou les adolescents qui l'intéressent en priorité. L'action se situe ici dans un lycée dans une petite ville près de Tokyo où quelques élèves décident de rester cachés et clandestins alors qu'un typhon est annoncé.
Derrière ce qui ne pourrait être qu'une inoffensive chronique d'une désobéissance en quête de liberté et d'émancipation, se révèle un geste artistique et politique autrement plus audacieux qui s'inscrit lors de sa sortie en 1985 dans l'émergence des mouvements de gauche estudiantins. Ainsi le cinéaste met-il à mal deux institutions majeures : l'école et la famille. La première ne semble plus remplir son rôle alors que la deuxième n'est pas en meilleure position comme l'atteste l'arrivée en plein cours de la belle-famille du professeur, scène cocasse digne du théâtre de boulevard.
Plus encore, les jeux délicieusement pervers des collégiennes et l'exaltation d'une sexualité qui ne demande qu'à s'exprimer vont à rebours des codes moraux de la société nippone d'alors.
L'autorité scolaire semble par conséquent aller aussi mal que la météo, mais la tempête pourtant omniprésente est traitée en second plan, agissant comme un catalyseur ou un révélateur des esprits surchauffés d'une vitalité débordante des jeunes élèves qui dansent, fument, se déshabillent pour un spectacle éphémère.
En dépit de la gravité (il y est aussi question de fugue, de tentative de viol et de suicide), Shinji Somaï choisit le parti de l'avenir et de la jeunesse, se refusant à tomber dans la mélancolie ou la tristesse.
Celui qui est aujourd'hui considéré par ses pairs comme le plus grand des cinéastes contemporains au Japon livre un long-métrage bien plus transgressif qu'il n'y parait.
1 avis sur Typhoon Club
Avis publié par Patrick le 9 juillet 2024
Après Déménagement ressorti l'an passé, voici un autre film de Shinji Somaï qui bénéficie d'une nouvelle exposition en salles : Typhoon Club considéré comme son film culte.
Comme souvent chez le réalisateur, ce sont les enfants ou les adolescents qui l'intéressent en priorité. L'action se situe ici dans un lycée dans une petite ville près de Tokyo où quelques élèves décident de rester cachés et clandestins alors qu'un typhon est annoncé.
Derrière ce qui ne pourrait être qu'une inoffensive chronique d'une désobéissance en quête de liberté et d'émancipation, se révèle un geste artistique et politique autrement plus audacieux qui s'inscrit lors de sa sortie en 1985 dans l'émergence des mouvements de gauche estudiantins. Ainsi le cinéaste met-il à mal deux institutions majeures : l'école et la famille. La première ne semble plus remplir son rôle alors que la deuxième n'est pas en meilleure position comme l'atteste l'arrivée en plein cours de la belle-famille du professeur, scène cocasse digne du théâtre de boulevard.
Plus encore, les jeux délicieusement pervers des collégiennes et l'exaltation d'une sexualité qui ne demande qu'à s'exprimer vont à rebours des codes moraux de la société nippone d'alors.
L'autorité scolaire semble par conséquent aller aussi mal que la météo, mais la tempête pourtant omniprésente est traitée en second plan, agissant comme un catalyseur ou un révélateur des esprits surchauffés d'une vitalité débordante des jeunes élèves qui dansent, fument, se déshabillent pour un spectacle éphémère.
En dépit de la gravité (il y est aussi question de fugue, de tentative de viol et de suicide), Shinji Somaï choisit le parti de l'avenir et de la jeunesse, se refusant à tomber dans la mélancolie ou la tristesse.
Celui qui est aujourd'hui considéré par ses pairs comme le plus grand des cinéastes contemporains au Japon livre un long-métrage bien plus transgressif qu'il n'y parait.
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