Un ami parfait

Lorsqu’il reprend conscience à l’hôpital où il fut transporté à la suite d’un traumatisme cranien, Julien Rossi, journaliste d’investigation, n’a aucun souvenir des circonstances qui l’ont conduit là. Alors qu’il ne reconnaît pas une certaine Marlène se présentant comme sa compagne, demeure présente pour lui une autre femme, Anna, l’amour de sa vie. Julien, en fait, souffre d’une amnésie partielle qui a effacé de sa mémoire les soixante jours précédant son hospitalisation. L’enquête de la police éveille en lui des doutes sur les véritables raisons de son "accident". Tandis qu’il s’efforce d’éclaircir cette part d’ombre, -la mémoire lui revenant par à coups,- son meilleur ami, Lucas Jäger, également journaliste, se montre déterminé à l’en dissuader. Est-ce dans le but de le protéger ou, au contraire, pour tromper sa confiance ?

Tiré du roman éponyme de Martin Suter, Un ami parfait marque le retour de Francis Girod absent des studios depuis cinq ans. Le réalisateur de La Banquière et Lacenaire se plaît ici à développer le thème du double, le héros étant amené à découvrir une face cachée de lui-même alors que son ami observe un comportement perceptible de deux façons. Traité sur le mode du thriller, l’ouvrage se veut également une réflexion sur le cynisme des grands groupes industriels, en particulier dans le domaine de l’agro-alimentaire.