Un chic type

Après douze ans passés en prison, Ulrick retrouve sa liberté. Vraiment ? À peine sorti du cachot, cet homme à l'air paisible retrouve naturellement son ancien patron, qui attend de lui une « réinsertion » particulière. En effet, le caïd s’est occupé de la famille d’Ulrick pendant sa détention… Pour rembourser cette dette, le malfrat doit éliminer l’homme qui l’avait dénoncé. Sa nouvelle vie ne lui offre donc pas d'occasions de rêve, mais le monde extérieur lui réserve quand même quelques surprises. Entre sa logeuse qui le harcèle sexuellement et son fils qui l’évite, Ulrick tente de retrouver sa place dans l’univers qui l’entoure.

Avec un humour particulier, Hans Petter Moland nous livre l’histoire d’un homme en décalage avec la société. L’inadaptation de l’ancien détenu représente le premier moteur de cette comédie : là où on s’attendrait à un malfrat pur et dur, le réalisateur norvégien nous surprend avec un personnage qui n’est ni forcément méchant, ni forcément innocent. Peu commune dans le genre, cette psychologie nuancée ne provoque pas d'éclats de rire, mais créé un véritable équilibre au sein d’un entourage composé de personnages souvent délirants. Multipliant les situations absurdes, Un chic type se place décidément du côté de l’humour noir.