Un coeur simple

Au XIXème siècle, en Normandie. A la suite d’une malencontreuse aventure amoureuse, Félicité s’engage comme servante au service d’une bourgeoise, Mathilde Aubain. Eprouvant une affection partagée pour la fille de celle-ci, elle est profondément marquée par son départ dans une institution religieuse. Après le décès de l’adolescente, elle s’attache à son neveu, Victor. Mais ce garçon meurt à son tour. Alors que Madame Aubain, jusqu’alors d’une extrême froideur envers sa domestique, lui manifeste enfin un sincère attachement (vingt ans se sont écoulés depuis leur rencontre), Félicité, trop atteinte par ces épreuves, perd de façon progressive la raison. Elle ne survivra pas à la disparition d’un perroquet, sa dernière raison d’exister.

Sujet aux résonances mélodramatiques certes, librement inspiré du conte éponyme de Gustave Flaubert, mais traité avec une telle subtilité par la réalisatrice Marion Laine que l’émotion s’impose à chaque phase du récit. Le film doit beaucoup également à la composition qu’y fait Sandrine Bonnaire, au sommet de son talent.