Un homme perdu

Les chemins de Thomas Koré et d’un homme errant mystérieux se croisent par hasard dans une zone frontalière du Moyen-Orient. Le premier est un photographe français qui sillonne la région. Il surprend le deuxième avec une femme tout juste rencontrée et les photographie, cachées derrière un bâtiment sur le point de faire l’amour, quand la police vient arrêter les deux hommes. Dès lors Thomas et Fouad décident de voyager ensemble sans pour autant se rapprocher l’un de l’autre. Le photographe a du mal à percer le mystère de son compagnon de route - devenu son interprète - qui ne veut rien lui dire de son identité, de son histoire, et qui refuse de le suivre dans ses aventures nocturnes. Thomas photographie ses propres ébats et aimerait que son assistant fasse partie du jeu mais l’homme refuse de se livrer corps et âme à ce voleur d’images.

Le film s’inspire en grande partie du travail du photographe Antoine d’Agata dont la réalisatrice Danielle Arbid reconstitue et transpose en fiction l’univers esthétique, ses flous, ses instantanés hallucinés qui donnent à la chair une forme spectrale et au désir une dimension clandestine et fantastique.