Un printemps à Paris

A sa sortie de prison, après cinq ans de détention, Georges n’aspire qu’à vivre dans la légalité, au moins de façon relative. C’est sans compter avec la réapparition de Pierrot, le jeune truand qui l’avait entraîné dans le coup foireux responsable de son incarcération, et qui réussit à le convaincre de participer à une nouvelle escroquerie, particulièrement juteuse. Il s’agit de dérober un précieux collier, avec la complicité d’un assureur, les pierres devant être écoulées auprès d’un grand bijoutier et d’un recéleur notoire. Le casse se déroule sans incident. L’affaire se complique ensuite, l’assureur prenant peur, tandis que le bijoutier entend subtiliser l’argent qu’il a obtenu des joyaux et que le recéleur doit compter avec la police. Pierrot, de surcroît, devient l’amant de celle-là même qu’il a dépossédée, Louise. Georges, dans ces conditions, doit rompre avec la réserve qu’il s’était imposée et plonge dans une spirale infernale…

Un polar aux méandres nombreux, architecturés de telle façon qu’ils dispensent un suspense soutenu, avec des séquences-choc dans la meilleure facture du genre. C’est une incontestable réussite à l’actif de Jacques Bral (Extérieur, nuit, Polar) qui s’était retiré des studios depuis 1993. Auprès du tandem de malfrats formé par Eddy Mitchell, toujours aussi convaincant, et Sagamore Stévenin, on notera une prestation marquante de Pierre Santini.