Une vie tranquille

Par une matinée d’août, Antonio de Martino disparaît. Laissant des dizaines d’homicides derrière lui, ce « capo » camorriste est bien décidé à tirer un trait sur son passé. En effet, une vie tranquille l’attend en Allemagne et une quinzaine d’années plus tard, le voici restaurateur. Dans son petit hôtel-restaurant de la région de Francfort, nul ne devine que ce père de famille respectable est en réalité un mafieux repenti, à commencer par son épouse et son fils… Mais un jour, le passé de celui qui se fait désormais appeler Rosario Russo le rattrape. Lorsque deux jeunes italiens débarquent dans le restaurant, « Rosario » est subitement confronté à « Antonio ».

Une vie tranquille est le deuxième long-métrage de Claudio Cupellini. L’histoire rappelle, à bien des égards, celle de A History of Violence, de David Cronenberg (2005). La différence ici, c’est que la confrontation avec le passé prend une tournure familiale. En effet, Antonio/Rosario reçoit la visite de son fils Diego, abandonné plusieurs années auparavant. Mais les deux films gardent un point commun : centrés tous les deux sur le personnage masculin, ils laissent libre cours au talent des acteurs principaux. La performance de Toni Servillo, qui avait déjà interprété un mafieux dans Gomorra (2008), n’est pas passée inaperçue. En effet, le comédien italien s’est vu récompensé par le prix de la meilleure interprétation masculine au Festival de Rome.