Va mourire

Nostalgiques des années 50, ne cherchez pas sur la Côte d'Azur le bon vieux cabanon, vous y trouveriez une somptueuse villa, le petit peuple heureux parlant avec les mains, vous y verriez des vieillards cossus "charitablement" soutenus par de jeunes voyous. Les paumés y abondent, tel Marcel, fils de harkis, Raoul et Yoyo, descendants d'émigrés italiens. Tous trois ont passé le bel été à plumer les vacancières, à se droguer, à danser, à boire le pastis jusqu'à plus soif. Approchent la trentaine et le 31 août, date qui redonne à la Côte d'Azur son aspect d'asile, les estivants partis. les copains dépriment dans leur bar favori tenu par le pied-noir, Maurice. Les derniers touristes sont désargentés, les belles réticentes. Une fille, celle de Maurice, Madeleine, débarquée après de longs mois en mer les tire de leur léthargie. La Côte lâche-t-elle cependant si facilement ceux qu'elle a piégés ?

Fils du "Sud", ce jeune réalisateur, co-fondateur du magazine "Starfix", aujourd'hui disparu, et co-scénariste de "Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes", voit rapidement pourrir ces terres privilégiées, paradis de soleil masquant toutes les turpitudes des jeunes et séduisants ragazzi.