Versailles

Sans boulot et sans domicile, Nina erre et dort dans les rues de Paris avec son fils d’environ cinq ans. Ils finissent par atterrir dans un foyer, mais la jeune femme, complètement paumée, affiche clairement son manque de confiance en ce type de structure et s’emmure dans le silence. A leur sortie, elle décide de se rendre à Versailles avec son petit Enzo. Ils visitent le château, se promènent dans son immense parc et errent dans les bois avoisinants où ils font la connaissance de Damien, qui vit seul dans un cabanon, en marge de la société. Nina passe la nuit avec lui. Le lendemain matin, la jeune femme a disparu, en revanche son fils est toujours bel et bien là. Damien se retrouve donc avec le petit garçon sur les bras. Cet homme apparemment frustre, qui ne tolère que la compagnie d’autres SDF comme lui, s’attache vite à l’enfant abandonné, qu’il finit par considérer comme le sien.

Présenté à la sélection « Un Certain Regard » au dernier festival de Cannes, Versailles est le deuxième long métrage de Pierre Schoeller. Le film est un conte réaliste dont la bonne fée n’est autre qu’un clochard au grand cœur ; on pense inévitablement au Kid de Chaplin. Au casting, on retrouve Guillaume Depardieu, époustouflant, et la jeune Judith Chemla, pensionnaire de la Comédie-Française