Vertiges

Lorsque Duyen se marie avec Hai, elle s’attend à ce que le chauffeur de taxi calme ses ardeurs de jeune femme. Malgré sa gentillesse et son sérieux, l’époux ne se révèle pas à la hauteur de ses attentes et le mariage n’est jamais consommé. En quête de consolation, l’épouse se tourne alors vers sa meilleure amie Cam. Romancière, cette dernière éprouve des sentiments pour elle, tout en cachant son amour et sa jalousie. Profitant de ce mariage raté, elle pousse Duyen dans les bras de Thö, un ami expérimenté qui lui fera perdre son innocence. Tombée dans ce piège, la jeune femme devient la maîtresse de cet homme aux mœurs libertines.

Ce film à petit budget a connu un succès inattendu au Vietnam. Ayant vécu une crise importante à la fin des années 80, le cinéma vietnamien s’apprête à connaître une « nouvelle vague », dont Bui Thac Chuyen restera probablement une des figures de proue. Dans son deuxième long métrage, le réalisateur nous livre un portrait original de la société vietnamienne, en évoquant des sujets comme l’homosexualité, l’impuissance masculine et l’infidélité. Le cinéaste ne se cantonne néanmoins pas à la polémique, et nous montre des aspects peu connus de ce pays en pleine transformation.