Violette

À Saint-Germain-des-Près, après la Seconde guerre mondiale, Violette Leduc, aborde Simone de Beauvoir, qu’elle admire beaucoup depuis qu’elle a découvert son œuvre L’Invitée, dans le but de lui faire lire le manuscrit de son premier roman : L’Asphyxie. Les deux femmes se lient d’amitié, Violette tombant follement amoureuse de Simone et cette dernière reconnaissant dans les pages qu’elle a parcourues, un grand talent d’écrivain. Traumatisée par une enfance difficile, Violette est née hors-mariage, d’un père issu de la bourgeoisie, qui ne l’a pas reconnue. Elle supporte mal la solitude indispensable à l’écriture et en même temps, elle ne peut pas se passer de cette activité, dans laquelle elle excelle et qui lui permet d’exorciser ses plus grandes angoisses. Personnalité difficile, elle écrit des textes crus, parlant ouvertement d’avortement, de sexualité, d’homosexualité, n’accorde aucune concession aux éditeurs ou aux journalistes et multiplie les déclarations enflammées à l’adresse de son amie Simone de Beauvoir, qui ne cesse malgré tout de la soutenir dans l’élaboration de son œuvre.

Après Séraphine, Martin Provost signe un nouveau portrait de femme forte et avant-gardiste, porté par l’interprétation de sa comédienne principale, ici Emmanuelle Devos (La Vie domestique). Écrit en collaboration avec l’auteur René de Ceccatty, le film retrace la période de 1942 à 1964, au cours de laquelle Violette Leduc se bat pour écrire et s’imposer dans le monde de l’édition.